Les Congrès du Parti Socialiste sont souvent le théâtre de
quelques discussions dont nous avons seuls, nous les socialistes, le
secret...et qui de l'extérieur peuvent paraitre un peu ésotériques, j'en
conviens.
Membre du Parti socialiste depuis 1996, engagé au sein de nos
instances fédérales depuis 1998, j'ai vécu des Congrès bien différents.
Mais retenons ceci.
Notre Parti est le plus démocratique de France. Nous y discutons
de tout. Nous votons sur tout.
Nos débats sont nourris. Nos sensibilités s'expriment. Souvent
avec amabilité, respect et sérénité, parfois plus vivement.
Ils sont les lieux de débats idéologiques, entre des tenants de la
social-démocratie assumée et ceux qui pensent que le parti socialiste est un
parti qui n'est jamais suffisamment à gauche. Avec toutes les nuances du
moment, de l'histoire. Collective parfois individuelle.
C'est notre diversité, notre richesse. Nous sommes tous
socialistes.
Alors le Congrès de
Toulouse dans tout cela...
Pour moi, le Congrès de la responsabilité, du soutien indéfectible
mais vigilent au Président de la République François Hollande, à son
Gouvernement, à sa majorité parlementaire.
Un Congrès qui doit être utile aux français.
Un Congrès de la pédagogie, pour dire ce que nous faisons au
Gouvernement depuis près de six mois.
Ce que nous allons faire dans les jours, les semaines et les mois
à venir, pour relancer notre économie, pour aider les entreprises à créer de
l'emploi, pour rendre espoir aux trois millions de français sans travail, aux 8
millions qui vivent la précarité au quotidien.
Un Congrès où nous disons notre envie de faire l'Europe des
citoyens. Un espace de paix, une Europe de la croissance économique et de
la transition écologique, des solidarités territoriales.
Une Europe que le Président de la République contribue à
réorienter, une Europe de la croissance, créatrice d’emplois et pas uniquement
d’une Europe de l’austérité, de la rigueur budgétaire, des précarités et du
déclassement social pour les plus fragiles d’entre-nous.
Depuis de nombreuses
semaines, ce sont toutes ces valeurs qui m'ont conduit avec un certain nombre
de mes amis à m'engager dans ce Congrès.
Avec Nathalie Conan et Gilbert Gramoulé, nous avons ainsi voulu
contribuer au débat d'idées et au rassemblement le plus large possible de
nos diversités, de nos sensibilités, au travers d'un texte d'orientation qui a
reçu le soutien de nombreux camarades. Une contribution que nous avons rendu
publique en Août 2012 intitulée « un parti à la rencontre du peuple de
France » qui fait en particulier des propositions d’actions innovantes
pour mieux animer notre fédération.
Notre Congrès départemental de Saint-Pol-de-Léon, nous a permis de faire valoir ces
dernières, un secrétariat fédéral au
projet en réflexion permanente, un think tank finistérien, forum des idées et
des rencontres, une convention fédérale annuelle du projet, lieu de synthèse de
notre réflexion collective et de notre formation permanente et continue, un
BREIS rénové qui retrouve sa vocation originelle et qui contribue à enrichir
nos réflexions, et de nous assurer de la volonté de notre mandataire de la
motion1, de notre premier fédéral, d'opérer également les
changements attendus de fonctionnement de notre fédération et de créer les conditions
du rassemblement souhaité.
A l’issue d’échanges et de discussions au sein de ce groupe, nous
avons décidé collectivement de faire un choix. Nous aurions pu rester en
retrait de ce moment de démocratie. Pour autant, nous avons souhaité être cohérents
et transparents dans notre approche et exprimer un point de vue en apportant
notre soutien à Marc Coatanéa.
C'est pourquoi, demain
lors de notre assemblée générale de circonscription des pays de Quimperlé et
Concarneau je témoignerai de mon soutien à Marc Coatanéa, comme je l'avais fait
lors du Congrès précédent lorsque nous avions ensemble soutenu la
démarche de Bertrand Delanoë et d'Harlem Désir.
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