Une rentrée scolaire dans un climat apaisé, la reconnaissance de l’enjeu majeur de l’éducation pour la nation et l’annonce d’une future loi d’orientation et de programmation pour 2013, à l’issue d’un cycle de négociation nationale de l’ensemble des acteurs de l’éducation, sont autant de gages que les départements appelaient de leurs voeux.
Claudy LEBRETON, président de l’Assemblée des départements de France, est donc satisfait des conditions dans lesquelles se déroule cette rentrée scolaire 2012. Il salue l’ambition de « refondation » de l’école à laquelle les conseils généraux travaillent depuis de nombreuses années dans le cadre de la compétence « collèges » dont ils ont la charge.
C’est pour cette raison que l’ADF a fait le choix de s’investir pleinement dans la nouvelle concertation nationale, « Refondons l’école de la République », lancée cet été par le Ministre Vincent PEILLON.
Dans les 7.046 collèges de France, outre la mission de construction et d’entretien des bâtiments, les départements assurent le financement et l’entretien des équipements sportifs, prennent en charge les 1.970 milliards d’euros de coût de transport scolaire, 4ème poste de dépense après le social.
Les dépenses de fonctionnement pour les collégiens (soit 8.330 euros par élèves et par an pour les 3.307.400 collégiens de cette nouvelle rentrée, 50.000 de plus dans la restauration scolaire qu’en 2011) constituent aussi un engagement financier important des départements.
L’action des conseils généraux en matière d’éducation, c’est également le service quotidien de la restauration scolaire, la mise en place des équipes et l’organisation du temps périscolaire, la modernisation des équipements (dont la numérisation des outils pédagogiques) ou encore la prise en charge de l’orientation et des bourses complémentaires à l’attention des familles.
Les attentes sont immenses et le nouvel acte de la décentralisation devra prendre en compte la nécessaire articulation des échelons locaux et des responsabilités partagées dans le domaine de l’éducation.
A ce titre, si les premières mesures annoncées telles que le renforcement des moyens humains de l’éducation nationale grâce au rehaussement du plafond des autorisations d’emploi de la mission « enseignement scolaire » ou la création des « emplois d’avenir professeur » sont à saluer, de nombreux chantiers restent à débattre tel celui, épineux, des rythmes scolaires et des conséquences financières que leur modification pourrait faire peser sur les budgets départementaux, autant en termes de coûts de prise en charge des activités périscolaires que des transports dont les conseils généraux ont la charge, dans un contexte budgétaire très contraint.
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