La gravité de la situation conduit le Collectif Contre la Carrière d’Arzano à inviter l’ensemble des opposants au projet de carrière à une totale remobilisation des énergies et à la plus extrême vigilance !
Nous avons toujours affirmé que la lutte pourrait nécessiter un engagement bien plus important, si nous n’étions pas entendus à travers notre scrupuleux respect des lois et de la procédure… Malheureusement, il s’avère que nous en prenions le chemin !
Malgré « l’avis défavorable » du commissaire enquêteur et une opposition intercommunale qui s’est manifestée de manière forte et judicieuse sur le bassin de l’Ellé (enquête publique octobre-novembre 2011), l’industriel carrier (Groupe Pigeon Cointo) tente, un nouveau passage en force pour obtenir l’ouverture d’une carrière d’extraction de granulats à Kerangoarec à Arzano.
A la force faudra-t-il répondre par la force ? faudra-t-il des sacrifices plus importants ?
Son obstination dangereuse en dit très long sur les enjeux financiers… et sur le peu de cas qui est fait du respect des démarches citoyennes (enquête publique) et de l’écrasante opposition qui s’était exprimée contre son projet, fin 2011.
En désespoir de cause, l’industriel cherche à obtenir un « feu vert » préfectoral sur la base d’un projet tactiquement réduit à la baisse (55 000 T traitées au départ mais montée en puissance jusqu’aux 200 000 Tonnes d’extraction au gré des aménagements routiers, 15 ans d’exploitation au lieu de 30 ans). S’appuyant sur un avis favorable de l’inspection des installations classées (voir pièces jointes), il tente donc de convaincre la préfecture d’accepter la création du site. Celle-ci a rédigé un projet d’arrêté préfectoral dans ce sens (lire en pièce jointe)… donc s’apprête à dire un « Oui » très lourd de conséquences.
Le 28 juin, à partir de 14 h 30, en préfecture, ce projet sera examiné en commission ainsi que d’autres dossiers de demandes de création ou de renouvèlement (Guilligomarc’h notamment).
Le Collectif Contre la Carrière ne peut pas croire que l’autorité préfectorale ira à l’encontre de « l’avis défavorable » du commissaire enquêteur, de la mobilisation des populations et des élus. Pour mémoire :
- La COCOPAQ, La CLE (Commission locale des eaux) ainsi que les conseils municipaux d’Arzano, Quimperlé, Locunolé, Tréméven, Rédéné et Mellac ont fait part de leur opposition.
- A l’image des élus du Conseil régional (Jean-Yves Le Drian), du Conseil général (Michaël Quernez), le député Gilbert Le Bris… les politiques ont pris leurs responsabilités pour protéger les grands équilibres environnementaux (eau, rivière) mais aussi des espaces de vie, des équilibres sociaux (santé publique, sécurité routière) et économiques (camping Ty Nadan).
- 5 500 signatures de pétitions ont été collectées en seulement deux mois.
- 140 courriers ont été reçus par le commissaire enquêteur (4 favorables).
- 352 dépositions ou dossiers enregistrés (52 en faveur du projet).
Dans ces conditions, Le Collectif Contre la Carrière ne peut pas croire qu’une autorisation d’ouverture puisse être accordée à ce dossier. Il redoute que la création d’une carrière, génère alors un sentiment de trahison des populations avec des conséquences désastreuses sur le plan social. Elle ferait ainsi le nid de tensions extrêmes. Tensions que le commissaire enquêteur M. Cieselski avait su parfaitement observer, analyser et jauger. Ensuite, dans cette démocratie désavouée, pourrait-on réclamer le respect à ceux qui n’auront pas été respectés ?
Apprêtons-nous à passer un été torride
Le Collectif Contre La Carrière
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