Une Bretagne fière de ses langues...
Les territoires peuvent contribuer pleinement et efficacement à promouvoir une société de développement durable et solidaire en France et en Europe.
C'est notre conviction collective.
C’est cela une régionalisation aboutie que nous appelons de nos vœux.
Cette régionalisation aboutie suppose pour ma part une Bretagne à cinq départements.
Une régionalisation aboutie c'est aussi reconnaître aux territoires leurs diversités culturelles. Leurs langues.
Il nous faut ainsi poursuivre notre combat pour que la diversité culturelle et linguistique soit vraiment reconnue et promue dans notre pays. Au côté de la langue française, langue de l’administration d’Etat, de la justice et des institutions publiques.
Pour cela, la France doit notamment ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires.
L’identité bretonne est en effet indissociable de ses langues. Le breton et le gallo.
La politique linguistique de la Bretagne trouve son fondement dans la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l'UNESCO qui stipule que « la diversité linguistique est un élément fondamental de la diversité culturelle » et dans le préambule de la Charte européenne des langues minoritaires qui stipule que « la protection des langues, dont certaines risquent de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelle de l'humanité ».
La convention de l'UNESCO est entrée en vigueur en mars 2007. La Charte européenne a été signée par la France en 1999 mais n'a toujours pas été ratifiée malgré la récente inscription des langues régionales dans la constitution française.
En effet, la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la V° République a introduit dans la Constitution un article 75-1 nouveau aux termes duquel « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».
C'est pourquoi, notre futur Président de la République devra ratifier la Charte des langues régionales et/ou minoritaires, et la majorité parlementaire donner enfin un cadre législatif aux langues de France, et ainsi accentuer les moyens dédiés au bilinguisme dans l'Éducation nationale.
Et il y urgence car nos langues ne pourront se transmettre que par cet effort d’éducation publique, puisque la transmission maternelle ne permet plus le renouvellement des locuteurs.
C’est pourquoi, il nous faut favoriser le bilinguisme pour les tout-petits et agir pour l’initiation dans le primaire.
Il nous faut développer l’accès à la langue bretonne pour tous à travers différents enjeux (formation des professionnels des crèches, équipements culturels, pratiques artistiques sans oublier l’importance des liens intergénérationnels à travers des animations et la formation des personnels des établissements accueillant nos aînés) pour permettre aux locuteurs de réellement vivre la langue bretonne et de partager cette richesse avec le plus grand nombre de Finistériens.
Le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général du Finistère (la moitié des locuteurs sont Finistériens), s’y emploient d’arrache pieds.
La France, ne sera que plus forte si elle devient la "République des territoires". Une France des régions au cœur d’une Europe riche de ses diversités. Nos langues sont au cœur de cette richesse collective, de ce patrimoine universel.
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