Toujours d’actualité, les réformes soufflent leurs 30 bougies. Élus, décideurs et associatifs ont débattu à Brest.
Trois questions à Michaël Quernez - Conseiller général de Quimperlé, rapporteur d’une mission d’étude sur le modèle breton de coopération territoriale.
Quel bilan tirez-vous de trente ans de décentralisation ?
Il est largement positif. Toutes les études montrent une nette amélioration des services publics de proximité notamment au niveau des collèges et lycées, des transports ferroviaires comme la mise en place des TER ou de l’action sociale. On pourrait encore gagner en efficacité en s’adaptant mieux aux spécificités des territoires.
Etes-vous favorable à une extension de la décentralisation ?
J’appelle de mes vœux une décentralisation « à la carte », un acte II qui pourrait nous faire franchir un nouveau pas. En 2004, il y a eu une décentralisation technique qui n’a pas été suivie d’une avancée politique. Il faut une meilleure visibilité. La loi de décembre 2010 a encore rajouté à la confusion. On a surtout assisté à une perte de confiance entre les élus et les citoyens et on gagnerait à mieux communiquer.
Quelles seraient les réformes les plus urgentes à engager ?
Il faudrait que les élus locaux aient la possibilité de s’organiser, laisser la place l’expérimentation. On ne gère pas une Région comme la Bretagne – avec quatre départements, 3 millions et demi d’habitants et une croissance démographique de 25 000 personnes par an – comme l’Alsace, qui compte deux départements. Il faudrait pouvoir gérer les fonds européens au niveau régional. Lier la politique de l’eau et les aides de la Politique agricole commune (Pac) serait un vrai plus pour la Bretagne par exemple.
Sabine NICLOT-BARON.
Pour une décentralisation aboutie qui reconnaît tout simplement les spécificités de chacun de nos territoires.
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