Un peu d’histoire :
Suite à la loi du 13 août 2004, la propriété du port de Concarneau a été transférée au Conseil général du Finistère en janvier 2007.
Photo Le Télégramme.
Le port n’ayant pas fait l’objet des mesures d’entretien nécessaires de la part de l’Etat, le Conseil général a donc trouvé un port nécessitant des investissements importants, notamment en termes de dragage, aucune opération de cette nature n’ayant été réalisée ces vingt dernières années.
Cette situation devenait difficile pour l’économie portuaire, en particulier pour les activités de construction et de réparation navale.
Le dragage partiel du bassin du Moros :
Suite à une demande des professionnels en décembre 2008 et compte tenu de l’urgence pour leur activité économique, la décision de procéder à un dragage partiel du bassin du Moros a été prise par le Conseil général en janvier 2009.
Le dragage du bassin du Moros représente un volume de 8 000 m3 de sédiments pollués non dangereux, qui sont stockés après traitement approprié sur le site de Ty Coq à Combrit.
Le coût de cette opération s’élève à 1,1 million d’euros, (dont 450 000 euros de participation financière de l’Etat et 223 000 euros de l'Europe).
Un comité d’information et de suivi :
Le Conseil général a décidé, en 2011 de créer un comité d’information et de suivi.
Cette démarche volontariste du Conseil général a pour objectif de garantir une bonne information des acteurs portuaires sur le déroulement des opérations.
Ce comité d’information et de suivi est composé de la Mairie de Concarneau, de la CCI, du Comité local des pêches, de la Mairie de Combrit, des services d'Etat et de Bretagne Vivante.
Une première réunion du comité de suivi et d’information a eu lieu fin septembre au moment du démarrage du chantier de dragage.
Jeudi dernier, il s'agissait de présenter l’efficacité des mesures de suivi ainsi que les premiers retours d’expérience des procédés innovants mis en place pour cette opération de dragage.
L’efficacité des procédés innovants :
Pour des raisons environnementales, le Conseil général a fait le choix, sur ce chantier, de mettre en place les procédés suivants :
La mise en place d’un barrage géotextile (textile très fin) entre les deux rives du bassin qui a pour objectif de limiter la propagation à tout le port des remontées de matières en suspension dues aux mouvements des pelles dans l’eau. Ce rideau de confinement s’avère très efficace puisque les mesures de turbidité prise en amont et en aval de ce dernier montrent qu’il retient 85 % des matières en suspension.
Un second procédé novateur de ce chantier: la mise en place d’une unité de traitement des eaux. Cette unité de traitement permet grâce à des filtres, des décanteurs lamellaires ou encore des séparateurs d’hydrocarbures de rejeter une eau d'excellente qualité dans le bassin.
Valorisation des sédiments :
Au-delà des opérations de dragage, le Conseil général du Finistère poursuit, avec l’association des ports locaux de la Manche (APLM) son implication dans des projets en vue de diminuer l’impact environnemental et financier des opérations de dragage sur le long terme.
Il participe à ce titre au projet européen SETARMS qui regroupe ports, collectivités, entreprises et universitaires engagés dans la valorisation des sédiments marins au travers de techniques de traitement durables et environnementales. Des expérimentations en sous-couche routière sont en particulier engagées.
Valorisation d’une démarche exemplaire:
Un film d’une dizaine de minutes est en cours de réalisation. Il a pour but de valoriser les démarches exemplaires des travaux de dragage et de traitement des sédiments en associant l’ensemble des acteurs engagés dans le comité d’information et de suivi.
Pour info :
La prochaine réunion du Comité d’information et de suivi aura lieu le 12 avril 2012 sur le site de Ty Coq.
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