« Notre détermination : aider les gens à retrouver le chemin de l’emploi »
« C’est autour de l’emploi que continue de se jouer une part essentielle du destin social de la grande majorité de la population ». Cette affirmation de Robert Castel, l’Assemblée départementale du Finistère l’a faite sienne.
Michaël Quernez, vice-président du Conseil Général en charge de l'insertion et de l'économie, nous dit les objectifs poursuivis, les actions menées et les résultats attendus des politiques territoriales mises en œuvre pour lutter contre les précarités.
Q- Quelles actions sont conduites dans le Finistère par le Conseil Général pour lutter contre les précarités économiques et sociales ?
R- La politique d’insertion menée depuis plusieurs années se donne pour objectif de lutter contre les précarités de toutes natures, et contre la première d'entre elle, l'exclusion du marché de l'emploi.
Et nous ne pouvons nous satisfaire seulement d’aider les gens à retrouver le chemin de l’emploi : nous voulons favoriser l’accès à l'emploi durable. Pour ce faire, nous prenons les gens là où ils sont, avec leurs difficultés de toutes natures, et nous visons à réduire les freins : formation insuffisante, inadaptée, transport, logement, problèmes de santé...
Q- Avec quels partenaires travaillez-vous ?
R- Les associations, les entreprises d’insertion et d’intérim d’insertion, les coopératives, les associations intermédiaires. Mais aussi les entreprises elles-mêmes qui ont des difficultés de recrutement et avec lesquelles nous travaillons à bien comprendre leurs attentes pour une insertion professionnelle réussie.
Aujourd’hui, nous soutenons 7 ateliers d’insertion, 44 chantiers, 10 associations intermédiaires, 6 entreprises d’insertion et de très nombreux autres partenariats qui favorisent la création d’activités, l’accompagnement vers l’emploi.
Le recours aux clauses sociales dans la commande publique est aussi un levier que nous activons.
Il faut en fait agir par une prise en compte la plus globale possible de la personne en parcours d'insertion.
Cela passe notamment par un accueil, un accompagnement, une orientation, un suivi personnalisé. Autant d'étapes indispensables pour s'assurer que les bénéficiaires de minimas sociaux, de contrats aidés, d'insertion ont aussi accès à l'ensemble de leurs droits. Avec la CAF, Pôle emploi, la MSA, nos centres d’action sociale, nous menons pour ce faire un vrai travail de coopération.
Q- Quel est votre chantier prioritaire aujourd’hui ?
R- Favoriser une insertion sociale et professionnelle réussie de tous nos publics.
Il y a aujourd’hui deux marchés de l’emploi. L’un fait de réseaux et de structures spécialisées, de sociétés privées. L’autre qui vise au « traitement de masse », animé par Pôle emploi.
Et entre les deux il y a les publics qui ne se retrouvent pas dans les dispositifs mis en oeuvre, dont une partie des 18 000 bénéficiaires du RSA du Finistère, qui sans un véritable accompagnement personnalisé et dans la durée n'ont aucune chance de retrouver durablement un travail.
C’est pour que ces derniers trouvent leur place, comme les autres, dans les dispositifs de droit commun, que nous avons été conduits à financer des Conseillers Pôle emploi spécialisés RSA et à les installer dans nos Centres d’action sociale.
Q- N’est-ce pas là une démarche transversale ?
R- Le Département est la collectivité des solidarités. Nous sommes attentifs à bien prendre en compte tout ce qui peut aider et contribuer à une insertion sociale et professionnelle réussie.
La commission que j'anime s'attache plus particulièrement à faire le lien entre insertion et économie. Nous sommes de plus en plus attentifs à ce que nos interventions économiques soient porteuses d'une responsabilité sociale affirmée par les bénéficiaires des aides départementales.
C'est pourquoi, nous souhaitons accompagner encore plus fortement les entreprises à forte valeur sociale ajoutée qui s'inscrivent résolument dans des formes d'économie sociale et solidaire, les SCOP, les SCIC, les Coopératives, les Groupements d'employeurs...
Le chantier demeure immense mais nous voulons en faire un incontournable de notre action publique au même titre que l'appréhension environnementale de nos interventions.
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