Une session riche en débats.
Où j'ai pu exprimer mon sentiment sur quelques dossiers.
La PAC tout d'abord et les quotas laitiers. Pour redire que le démantèlement des quotas laitiers acté sans attendre les conclusions du Bilan de Santé de la Pac, procédure de concertation engagée par la Commission, était une erreur.
Que l'annonce anticipée de la fin des quotas avait certainement contribué à la déréguation accélérée de ce marché.
La LMA et les amendements dits "Le Fur-Le Guen". Pour dire que nous comprenions l'exaspération des exploitants agricole relative à la durée d'instruction des dossiers ICPE. Et que l'Etat devait mettre en oeuvre des procédures limitant à une année cette instruction.
Mais que sur l'amendement relatif au seuil déclaratif, introduit au nom des distorsions de concurrence (qui peuvent être réelles, notamment environnementales et sociales), il n'était ni juste ni opportun de modifier la législation en cours.
Qu'une telle disposition n'aurait pour effet que de rendre encore plus difficile le dialogue entre les agriculteurs et la société. De renforcer l'anathème sur cette profession dans un contexte où les algues vertes occupent le débat public.
L'amendement relatif à la suppression des ADASEA. Le Gouvernement a en effet introduit en catimini un amendement visant à intégrer les Adasea aux Chambres d'Agriculture.
Les ADASEA qui jouent un rôle essentiel dans les installations, les transmissions, les reconversions, et qui agissent de plus en plus sur le foncier.
Des actions complémentaires des Chambres, mais qui ne peuvent être totalement conduites par ces dernières.
Une fusion qui inquiète d'ailleurs les syndicats, tant la RGGP semble ici aussi être synonime de suppression de moyens et d'emplois.
J'ai ainsi précisé que nous étions à l'origine de la saisine de Parlementaires pour qu'ils proposent un contre amendement, ce qui a été fait hier.
D'autres sujets ont été évoqués comme le Plan d'action pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole et son 4° Programme.
Pour dire que le Conseil général émettra un avis négatif lundi prochain, estimant notamment que l'adoption récente du SDAGE et le plan gouvernemental de lutte contre les algues vertes devaient être mis à profit pour revoir totalement l'approche actuelle des programmes d'action mis en oeuvre en Bretagne.
Le conseil municipal de Quimperlé a voté hier soir à l'unanimité un voeu concernant le refus de l'amendement Le Fur.
Rédigé par : Stéphane Guillevin | 01 juillet 2010 à 06:56