" Suite au dernier conseil municipal et au compte rendu que vous en avez fait, je tiens à préciser les motifs qui ont conduit notre opposition à quitter la salle.
En tant qu’élue dans le mandat précédent et déléguée au sein de la Cocopaq dans la commission tourisme, j’ai œuvré pour que notre territoire ait une politique touristique cohérente et concertée. Il est donc aujourd’hui normal que je prenne la parole sur ces sujets lors des conseils municipaux.
Le Maire a clos un débat, qui aurait pu être riche, sur la conception totalement opposée que nous avons de l’impact du tourisme sur l’économie quimperloise. Il a laissé entendre à demi mots que je défendais l’implantation de l’Office du Tourisme en Haute Ville en raison d’intérêts personnels, parlant même « d’hypocrisie » de ma part !
A aucun moment de mon intervention je n’ai fait allusion à la rue Savary. J’ai, au contraire, mis l’accent sur la recherche d’une harmonie touristique et économique de la ville dans son ensemble.
En d’autres lieux, ou sur d’autres sujets, j’ai effectivement défendu la rue Savary, que le maire actuel semble vouloir cacher comme une maladie honteuse. Je pense que c’est à mon honneur et je revendique ce combat pour la défense d’une rue et de ses commerçants que l’on met aujourd’hui à l’index.
Lorsqu’un enseignant fait grève, défend –il ses intérêts ou une conception de sa mission d’enseignant ? Lorsqu’un ouvrier manifeste parce que l’on supprime son poste, défend-il un intérêt particulier ou un outil de travail collectif qui profite à l’ensemble de la société ?
Au nom de quelle règle devrais-je être interdite de débat sous prétexte que notre activité bénéficie du tourisme ?
J’ai aussi d’autres combats. Les Quimperlois le savent et ils me voient à leurs côtés dans les manifestations où, pourtant, je n’ai rien à défendre. Je pense que c’est l’une des raisons qui a poussé Eric Rudwill à quitter la salle, une solidarité que j’ai appréciée.
L’attaque personnelle que j’ai subie m’a déstabilisée d’autant plus qu’elle est diffamatoire. J’ai toujours fait très attention à ne pas confondre ma fonction d’élue et les intérêts professionnels de mon mari, lui aussi très vigilant sur ce sujet. Malgré les invitations des services culturels de la Mairie, il a, entre autre, toujours refusé d’exposer à Quimperlé et le fera aussi longtemps que je serai conseillère municipale. Aujourd’hui reconnu au niveau européen, avec un planning d’expositions au complet jusqu’en 2012, sa carrière ne dépend pas de l’implantation de l’Office du tourisme.
Ce n’est pas la première fois que je subis une attaque de Monsieur Pennec qui m’a d’ailleurs présenté des excuses pour avoir publié dans le bulletin municipal des données personnelles, partielles et tronquées sur notre activité professionnelle. Je n’ai pas fait de vague, acceptant le fait qu’il s’agissait d’une erreur de début de mandat.
Nous avons tous ressenti la préméditation de cette nouvelle attaque, qui n’avait rien d’une boutade et certainement pas le ton de l’ironie. En tout cas, ce n’est pas l’idée que je me fais du débat politique et du respect que l’on doit à un « adversaire », à sa vie privée et à sa famille".
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