La révision constitutionnelle a donc été approuvée d'une ou de deux courtes têtes...Peu importe. Là n'est pas l'essentiel...Mais nous y reviendrons demain.
Un vote malgré tout quelque peu étriqué, sauf à considérer que les "3/5" garantissent le consensus ou le compromis nécessaire à une réforme constitutionnelle.
Ce que j'en retiens pour ma part.
C''est qu'au delà des mesures proposées, qui ne sont certainement pas toutes à jeter par dessus bord, c'est que cette réforme, dans le texte et surtout dans la pratique qui en sera faîte, consacre le Président de la République actuel.
Car qui peut douter que N Sarkosy n'usera pas de la nouvelle possibilité qui lui est offerte de venir s'exprimer devant les parlementaires... avec des finalités toutes personnelles.
Qui peut douter que ce dernier n'usera pas en 2012 de l'impossibilité faite désormais au Président de la Répoublique de faire plus de deux mandats consécutifs...pour bien entendu en solliciter un second !
Mais cette réforme aurait du permettre de mettre un terme à l'anomalie historique qu'est le Sénat, Chambre bleue éternelle, ou tout du moins de susciter un débat utile à une prochaine réforme.
Elle aurait du porter le débat sur le statut de l'élu et son corrolaire le non cumul des mandats. En particulier pour les parlementaires qui ne peuvent assumer sérieusement et dans un même temps un exécutif local "important".
Elle aurait du permettre aux parlementaires d'exercer réellement leur "métier" : faire la loi. Par ce statut de l'élu si souvent invoqué mais jamais mis réellement en débat.
Elle aurait du rééquilibrer les pouvoirs entre le parlement et le gouvernement, et notamment ne pas limiter et encadrer le droit d'amendement.
Elle aurait du redire le rôle du Premier ministre. Simple "collaborateur" ou chef de l'exécutif.
Elle aurait du réserver un accueil plus positif et favorable aux langues régionales et minoritaires "reléguées" à un article consacrée aux collectivités territoriales. Avec tout ce que cela suppose de la volonté et de la capacité financière de ces dernières à se saisir conrcrêtement de cette nouvelle opportunité offerte.
Cette réforme aurait du par ailleurs permettre le vote des ressortissants étrangers aux élections locales.
Aussi, parce que cette réforme porte en elle toutes ces insuffisances, il appartient aux socialistes de se saisir très vite et à nouveau de toutes ces questions.
Le Congrès de Reims doit ainsi permettre de se saisir de l'ensemble de ces questions et de bien d'autres...
Et de proposer ainsi une vraie réforme architecturale de nos institutions.
En d'autres termes. Une autre ambition pour notre République.
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