Aujourd'hui nous étions conviés par la ministre de la justice à Rennes. A une réunion dite d'échange pour évoquer la réforme de la carte judiciaire.
D'échange il n'y en aura pas eu. La ministre est venue en fait nous asséner une par une ces décisions de fermeture de TGI et de TI.
Et d'annoncer, au nom du principe de proximité, que le Tribunal d'Instance de Quimperlé serait fermé. Que la nouvelle proximité c'était Quimper.
Et de rayer de manière autoritaire, sans discussion, sans concertation, sans recueillir l'avis des élus locaux, contrairement à ce qu'elle avait annoncé en juillet dernier, le TI de Quimperlé.
Pour mémoire ce TI a traité en 2006 pas moins de 375 affaires civiles, 249 affaires pénales, 79 PACS, 193 saisie des rémunérations, 938 dossier de tutelle.
C'est donc toute "cette justice des plus pauvres, des moins riches" pour reprendre les mots d'un député UMP de la Mayenne, qui est supprimée. Et de préciser "De façon autoritaire".
Face à cette mascarade de concertation, ce déni de démocratie, les magistrats qui devaient rencontrer ensuite la ministre ont préféré boycotter leur rencontre et appellent au contraire à se mobiliser le 29 novembre prochain.
Que faire face à cette méthode brutale qui en rappelle une autre d'ailleurs ?
Un seul mot d'ordre. Ne pas baisser pavillon. Mobilisons nous. Tout le Pays de Quimperlé doit se mobiliser. Signer les pétitions, adresser vous à vos élus locaux pour leur dire votre attachement à une justice de proximité.
"Ceux qui ne sont pas venus ont eu raison" a déclaré lors de cette rencontre Louis Le Pensec.
Pierre Méhaignerie a donc eu raison de ne pas se rendre à Rennes. Nous aurions du tous en faire autant.
Et pourtant nous respectons trop la République pour snober ses plus hauts représentants et ce quelque soit leur appartenance politique.
Ce qui n'est pas visiblement la volonté de Rachida Dati qui aura par son attitude bafoué tous les élus du grand-ouest.
Et donc les représentants de la République dans notre Pays et dans ses territoires.
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