Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Quimperlé. Municipales de mars 2014. Oui je suis candidat.

A lire ici : Téléchargement Candidature aux municipales de mars 2014

Interview au Journal des entreprises relative à la situation de Gad

Michaël Quernez est vice-président PS du Conseil général du Finistère en charge de l'Insertion et de l'Economie. Un département sous le feu des projecteurs en raison des difficultés de l'abattoir de porcs Gad, filiale du groupe breton Cecab. Les salariés seront fixés sur leur sort ce vendredi 11 octobre. Le Finistère redoute un « drame humain » pour 850 personnes alors que plusieurs entreprises de l'agroalimentaire connaissent des difficultés et notamment une autre filiale de la Cecab, Boutet Nicolas, à Rosporden. Entre celle-ci et Gad, 1.000 emplois du groupe Cecab sont directement menacés à la pointe de la Bretagne.

850 personnes risquent de perdre leur emploi en Finistère. Quelles sont les pistes de reconversion pour ces personnes sur votre territoire ?
A l'heure où on se parle, le Tribunal de commerce n'a pas encore pris sa décision. La situation risque malheureusement d'être celle que vous exposez.... Car il n'a été déposé, il y a deux jours, que le plan de continuation de la Cecab et ce plan ne prévoit que le maintien du site de Josselin et la fermeture de celui de Lampaul-Guimiliau ainsi que du siège social de Saint-Martin-des Champs. En Finistère, on est sur le licenciement prévisionnel de 850 salariés.

Dans le cadre de ce plan de continuation, 300 reclassements doivent être proposés...
Oui mais il y a très peu de chance que ces propositions soient suivis d'effet. En effet, à chaque fois qu'un dossier de cette nature est proposé, on s'aperçoit que les propositions de reclassement ne trouvent pas preneurs pour des raisons évidentes de proximité géographique. Josselin, c'est à 250 kilomètres de Lampaul-Guimiliau. La plupart n'envisage pas de tout quitter du jour au lendemain pour aller y travailler. De plus, je crois que les salariés sont extrêmement touchés et nombreux à ne pas croire à l'avenir de Josselin. Cela pourrait donc se conclure par des licenciements secs. J'ose espérer que l'on pourra se mobiliser largement et prendre en compte les situations les plus urgentes. Il y a des possibilités, certes, de formations mais on le sait, ce n'est pas simple. Car, dans ces entreprises, la culture de la formation professionnelle n'est pas évidente. Et ces personnes n'auront pas la possibilité de trouver un autre travail, surtout dans la conjoncture actuelle. 

En effet, le Finistère connaît d'autres difficultés. Il y a celles de Doux, de Marine Harvest. Mais il y aussi le spécialiste de la volaille Tilly-Sabco. Où en est le dossier ?
Le destin de Tilly Sabco nous inquiète grandement. Tilly Sabco est une entreprise née des cendres de la crise de la volaille et qui commençait à bien se porter. Le dirigeant pensais ne plus avoir besoin des restitutions aux exportations et patatras. On apprend la fin de celles-ci. Il a donc a engagé un repli industriel. 

Et puis, il y a aussi le destin de Boutet-Nicolas à Rosporden une conserverie de légumes qui appartient au groupe Cecab et qui emploie plus de 200 salariés. C'est dramatique, car c'est une entreprise qui gagne de l'argent. Dans le Finistère, la Cecab, c'est 1.000 salariés dans la rue. Pour ne pas plonger totalement, le groupe est en train de vendre les bijoux de famille. C'est une très lourde responsabilité. D'autant que les primes de licenciement sont extrêmement faibles.

Comment expliquez-vous les difficultés actuelles d'une partie de la filière agroalimentaire en Bretagne ? 
Il ne faut pas non plus oublier que certaines entreprises de l'agroalimentaire se portent très bien, innovent, créent, exportent, mais on assiste à des errements de stratégie industrielle. Les spécialistes s'accordent à dire que le montant de rachat de l'abattoir Gad par la Cecab n'était pas supportable à court terme. Aujourd'hui, il n'est pas étonnant que le groupe se retrouve dans une telle difficulté. Et puis, des investissements ont été réalisés à l'étranger en dépit du bon sens. Et aujourd'hui, on a un groupe obligé de se restructurer à marche forcée, avec de la casse sociale partout en France. 
Ici en Finistère, nous avions mis en garde l'Etat contre la loi de modernisation de l'économie et la destructuration des relations contractuelles entre les industries de première transformation et la grande distribution. On avait dit que cela mettrait en grande difficultés les entreprises. On y est. La grande distribution ne joue pas le jeu. Les industriels sont dans l'impossibilité de répercuter un certain nombre de variations de marché et notamment le coût de l'aliment qui a explosé.

Propos recueillis par A.G.

Rendre accessible à tous les bords de mer : Finistère tourisme et Nautisme en Finistère conjuguent leurs efforts

Finistère Tourisme et Nautisme en Finistère ont organisé cet après midi un séminaire sur l’accessibilité des activités de loisirs en bord de mer aux personnes handicapées en présence de ma collègue Nathalie Conan, Présidente de Nautisme en Finistère.

Plus d'une quarantaine de collectivités, associations ou équipements y ont participé.

Animé par Jean-Pierre Serrus de la société Accesmétrie, expert national en matière d’accessibilité, ce séminaire se place dans la continuité des actions de sensibilisation menées par Finistère Tourisme pour développer la prise en compte du handicap dans le secteur du tourisme.

Ainsi, après avoir travaillé sur son site internet (www.finistere-accessible.com) et édité des publications techniques à destination des professionnels du tourisme, des collectivités locales, des gestionnaires d'équipement tant sur l'accessibilité des musées, de l'hotellerie de plein air, des parcs et jardins, etc...l'agence s'est concentrée, en lien avec Nautisme en Finistère sur l'accessibilité des bords de mer.

Ce guide technique a pour objectif d’apporter des réponses concrètes aux collectivités, gestionnaires d’activités ou d’équipements qui se mobilisent sur des projets d’aménagement ou d’animations en bord de mer et souhaitent intégrer la problématique de l’accessibilité aux personnes handicapées.

Il rappelle les principales caractéristiques des quatre formes de déficience (motrice, visuelle, mentale et psychique), le cadre règlementaire de l’accessibilité des activités de loisirs en bord de mer et précise les aménagements utiles en matière d’accès, de stationnement et d’accueil.

Lire le guide

 

Gauche bretonne, la fin d'un cycle ? Enquête du Magazine La Vie. Bonne lecture.

Cette enquête signée Olivia Elkaim parait ce jour. A lire ici : Téléchargement EnqueteGaucheBretonne

Rencontre avec Guillaume Garot au Conseil général du Finistère

Le 30 septembre dernier, le ministre délégué à l’agroalimentaire était dans le Finistère pour présenter les grandes orientations du « Plan agricole et agroalimentaire Bretagne »: investir, innover, exporter et former.

Avec un message fort, une ambition : faire de la Bretagne la première région agricole et agroalimentaire d’Europe.

Un message qui faisait écho à celui de Pierrick Massiot, Président du Conseil régional de Bretagne et à celui de mon Président qui a accueilli le Ministre en ces termes :

« La Bretagne est forte depuis de nombreuses années de son activité agricole et agroalimentaire. Mais aujourd’hui, dans un certain nombre de ses secteurs d’activités, elle est bousculée par des évolutions à la fois des modes de production, de l’environnement économique et des effets de la mondialisation ».

Et de redire toute son attention aux territoires et aux entreprises en difficultés tout en soulignant aussi les réussites industrielles, les beaux projets qui se développent, la force des entreprises qui exportent, qui innovent au quotidien.

Et sa volonté que l'agriculture et l’agroalimentaire qui sont les piliers économiques de la Bretagne le demeurent.

Un Ministre qui a donc présenté les principales orientations de ce Plan :

Il s’agira à la fois d’investir pour moderniser les outils de production, d’innover pour monter en gamme et ainsi dégager davantage de valeur ajoutée, d’exporter plus et de former davantage les salariés.

Un « plan des bretons », comme l’a souligné le Ministre, qui sera formalisé dans les prochaines semaines en concertation avec les élus locaux et les acteurs du secteur.

Guillaume Garot a également annoncé la mise en place d’un coordinateur pour suivre au quotidien ce dernier et accompagner les porteurs de projets en Bretagne.

Plusieurs outils financiers pourront pour ce faire être déployés en faveur des filières agricoles et agroalimentaires tels que le programme d’investissement d’avenir (PIA), les fonds européens et du CPER, les aides du Conseil régional et du Conseil général… avec l’appui notamment de la Banque Publique d’Investissement qui va déjà participer au plan de modernisation du groupe Doux comme l’a annoncé Guillaume Garot.

Un peu plus tôt dans la matinée, le Ministre a également échangé avec les dirigeants de Marine Harvest puis avec l’intersyndicale des sites agroalimentaires du Finistère, (Gad, Doux, Tilly Sabco) rencontre auxquelles j'ai également assisté, tout comme celle avec les salariés de Boutet Nicolas avec mon collègue Michel Loussouarn.

L'insertion : améliorer nos dispositifs grâce aux allocataires.

Lundi 23 octobre, avait lieu au Conseil général une rencontre avec les représentants des allocataires du Revenu de Solidarité Active (R.S.A.), à laquelle j'ai tenu à répondre présent.

Représentants des allocataires...

En affet, la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d'insertion a souhaité rendre les allocataires acteurs de leur parcours d’insertion.

Pour ce faire, elle a institué la présence de représentants des bénéficiaires du RSA au sein des équipes pluridisciplinaires.

11 équipes pluridisciplinaires qui ont pour missions de formuler un avis pour permettre au Président du Conseil général de prendre une décision dans les cas suivants :

• Réorientation de parcours d’insertion ;
• Suspension du versement de l’allocation pour des difficultés d’insertion ;
• Dérogation demandée pour suivre des études ou des formations ;
• Attribution d’aides versées par le Conseil général ou les partenaires de l’insertion.

22 allocataires sont ainsi représentants titulaires et près de 220 allocataires ont été nommés suppléants.

Ces nominations sont intervenues lors de réunions organisées sur chaque territoire (9 réunions) en mai et juin, auxquelles ont été invités tous les bénéficiaires du RSA concernés (près de 16 000 invitations).

Des allocataires que nous avons souhaité former à leur future responsabilité. D'où l'organisation de cette journée.

En 2011, une première formation avait d'ailleurs été organisée.

Et c'est suite au renouvellement de l’ensemble des représentants des allocataires au 1er juillet 2013, et après avoir recueuilli l'avis des intéressés que nous avons souhaité renouveler l’organisation d’une telle opération qui avait été fort appréciée par les représentants sortants.

Sur les 242 représentants (titulaires et suppléants), 133 se sont inscrits à la formation, soit près de 54% de réponses positives.

Pour en savoir plus, cliquer ici pour consulter le "Guide des représentants des bénéficiaires du RSA"