" En 2010, le Conseil général continue d'agir pour construire un Finistère dynamique et solidaire.
Les « réformes » fiscales et territoriales, imposées par le gouvernement, fragilisent directement la qualité du service public et les actions menées par le Conseil général.
Ainsi, avec la suppression envisagée de la clause générale de compétence, nous ne pourrons agir dans des circonstances exceptionnelles, innover pour mieux répondre aux préoccupations nouvelles des Finistériens. En outre, le remplacement de la taxe professionnelle par une dotation de l'Etat non seulement cassera le lien entre les entreprises et les territoires, mais conduira aussi à la diminution, à terme, de nos recettes et de notre autonomie fiscale. C'est, fait unique en Europe, le début de la recentralisation que le gouvernement met en œuvre à travers ses « réformes ».
Par ailleurs, il donne aux collectivités locales des leçons de bonne gouvernance. Nous devons reconnaître les qualités évidentes de bon gestionnaire de ce gouvernement, de par le niveau historique de dégradation de la dette et du déficit publics de l'Etat en 2009 ! Est-il donc le mieux placé pour nous dire ce qu'il ne réussit pas à faire ? Ignore-t-il que les budgets des collectivités territoriales doivent, contrairement à celui de l'Etat, être équilibrés ?
Il annonce toujours une compensation à l'euro près. Oublie-t-il que la dette cumulée depuis 2003 de l'Etat envers le Conseil général du Finistère, pour les compétences qu'il nous a transférées, atteint le montant record de 153 millions d'euros cette année ?
L'année 2009 a également été marquée par la crise économique, qui a durement touché le Finistère et de nombreux Finistériens. Face à cette situation, le Conseil général ne pouvait rester passif et a joué son rôle de collectivité locale de proximité.
En effet, en 2009, nous avons assumé, malgré le désengagement de l'Etat, nos missions de service public envers les Finistériens les plus fragiles, les personnes âgées et handicapées, les allocataires du Revenu de Solidarité Active. Nous avons également, pour soutenir l'économie de notre département, adopté un plan de relance de 4 millions d'euros et renforcé notre effort en matière d'investissements de 20 millions d'euros, pour un montant global de 165 millions.
Mais les réformes dictées par le gouvernement, qui entraîneront moins de recettes et plus de dépenses pour le Conseil général du Finistère, menacent le niveau du service public proposé aux Finistériens !
En dépit des mauvais coups du gouvernement à l'adresse du Département, du contexte économique difficile, le Conseil général poursuivra en 2010 une politique ambitieuse et dynamique au service du Finistère et des Finistériens".
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