Après l'assemblée générale de la Fédération Française des Ports de Plaisance qui se tenait au moment du Salon Nautique et à laquelle j'ai assisté, c'était mardi l'assemblée générale de l'APPB que je préside. Ci-dessous l'interview que le "Journal de Port", le magazine officiel de la FFPP a consacré à l'actualité de l'APPB.
Quels sont les grands projets que vous souhaitez mettre en place avec l’APPB ?
Il y a pour moi 2 grands projets. Premièrement, un engagement de l’Etat, du CR Bretagne et de la FIN
a été pris avec l’APPB dans un contrat filière, emploi, formation. Cet engagement permettra à terme la formation de professionnels dans les ports de plaisance. Les ports de plaisance ont besoin de main d’œuvre qualifiée. Egalement la génération actuelle de directeurs de ports va bientôt partir en retraite. C’est notre devoir que de veiller à pouvoir trouver une relève compétente. Cet engagement prévoit également la possibilité de reconvertir des personnels de secteurs voisins vers la plaisance. Des passerelles entre les métiers doivent exister. Il faut également veiller à la formation des personnels des ports communaux.
La deuxième grande problématique de l’APPB est la mise aux normes environnementales des ports de plaisance. Je le confesse les ports de plaisance de Bretagne ne sont pas tous en avance dans la gestion environnementale. Même si certains ont fourni des efforts exemplaires avec la mise en place de la norme ISO 14001 par exemple, les petits ports ont besoin d’aller plus loin. Ils ont besoin de plus d’accompagnement. Les ports régionaux doivent se lancer dans une démarche commune avec le soutient du CR, de l’ADEME et de l’agence de l’eau. Ils doivent s’inscrire dans une charte des espaces côtiers.
Il y a en Bretagne de nombreux projets de développement de capacité d’accueil de la plaisance, comment pensez-vous qu’il soit possible de soutenir leurs créations ?
Tout d’abord il est nécessaire de savoir quel est le besoin réel. A titre d’exemple, une étude a été réalisée sur les ports de Lorient à laquelle il est nécessaire d’imposer un décroisement des fichiers pour éviter les doublons sur les listes d’attente. Ensuite il convient de savoir quelle est la demande réelle sur un bassin donné. Les créations sont aujourd’hui limitées, le plus gros potentiel réside dans une meilleure gestion de l’existant dans une meilleure gestion des mouillages, dans la création de ports à sec. Tout ceci doit faire partie d’un SCOT ou d’un schéma de mise en valeur du territoire et de ses enjeux économiques. Mais il est évident qu’un projet de création de place ne doit pas s’opposer à d’autres activités comme celle des pêcheurs. Une création de capacité d’accueil doit être respectueuse de l’environnement et en aucun cas mettre en difficulté des secteurs d’activité déjà présents.
Nous parlons d’économie. Quel est selon vous l’impact d’un port de plaisance et de son activité sur une économie locale ?
J’ai toujours pensé qu’un port était une porte d’entrée sur un territoire. Le rôle des personnels de ports n’est il pas aussi de guider les plaisanciers à la découverte d’une destination. Le plaisancier ne doit pas uniquement séjourner à quai. Il y a là un travail de formation des agents de port intéressant. Dans le panel de service offert au plaisancier cet aspect est complémentaire. C’est une valeur ajoutée importante. Cela sous entend qu’il faille renforcer les liens entre les offices de tourisme et les capitaineries. C’est un pas important dans les démarches qualité. La FFPP avec ODYSSEA l’a bien compris.
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