Entre terre et mer Le Blog de Michaël Quernez

Bonne année !

Signe d'espoir.

De projet.

Cette grue vient d'arriver sur le terrain de Kergoaler.

Et elle a pour mission d'aider les ouvriers à réaliser le gros oeuvre de la piscine intercommunale du Pays de Quimperlé.

Un beau cadeau de noël n'est-ce-pas ! Le signe que les choses avancent.

Une bonne entrée en matière pour l'année à venir. Un beau symbole.

Le Pays de Quimperlé. Une terre entre terre et mer, un territoire solidaire, un pays de projets au service de ses habitants.

Bonne année à toutes et à tous ! Et à l'année prochaine

Carte judiciaire : pas de trêve de Noël

En effet : les décrets prévoyant la suppression de 300 juridictions, dont le Tribunal d'Instance de Quimperlé, ont été adoptés jeudi soir en comité technique paritaire réunissant représentant du ministère et des syndicats.

Malgré le vote de ces derniers, ces décrets ont été adoptés par dix voix contre huit.

La preuve irréfutable que cette "réforme" est consensuelle et est bien le fruit d'une vraie et sérieuse concertation !

Les syndicats ont d'ores et déjà annoncé qu'ils n'excluaient pas de déposer des recours devant le Conseil d'Etat.

La lutte doit donc se poursuivre. Ici comme dans toute la France.

Car la justice pour tous ne peut se concevoir avec le désert judiciaire que cette réforme va irrémédiablement entraîner.

Car ce sont nos territoires ruraux qui vont être les plus touchés.

Une fois de plus, ils vont connaître les conséquences du déménagement de notre territoire. La casse des services publics, planifiée pour essayer de sauver un État aux abois, qui fleurte tous les jours avec la banqueroute financière et la faillite budgétaire.

Que des soucis du quotidien pour la future maire du VII° arrondissement de Paris...

Une mémoire étonnante et sélective !

A Ouest-France pas de trêve des confiseurs.

Les municipales sont "dans toutes les têtes" et donc à la Une de ce jour.

Ici, la parole aux anciens maires.  Et pour commencer à Yves Guillou, maire de 1977 à 1989.

A 92 ans ce dernier semble ne pas avoir perdu sa verve légendaire ni sa morgue envers les socialistes.

Cet interview est en fait un pamphlet à charge. Et la promotion d'une liste sans le dire ouvertement...

J'en retiens pour ma part le dernier passage. Celui sur l'hôpital.

Car Yves Guillou use d'un argument vu, revu, entendu et ré-entendu, du recuit !

"En 1997 les socialistes ont signé son acte de mort en acceptant la construction d'un nouvel hôpital à Lorient".

Comme s'il était du droit et dans les possibilités des élus du Pays de Quimperlé de s'opposer à la construction d'un nouvel hôpital à Lorient eu égard notamment à l'état de celui de Bodélio.

Qui est je le rappelle fréquenté par les habitants du Pays de Quimperlé puisqu'il est notre centre de référence et qu'on y trouve donc dispensé des spécialités absentes de Quimperlé !

Ceci n'a vraiment et décidément aucun sens.

Et puis d'ailleurs en 1997, le maire de Quimperlé de l'époque et Président du Conseil d'administration n'était pas il me semble socialiste.... C'était Marcel Tusseau. Et je n'ai aucun souvenir que ce dernier se soit opposé à la construction de Calmette. Mais cela Yves Guillou semble l'avoir oublié.

Cet argument est aussi inconséquent que celui qui m'est parfois servi et écrit dans certains tracts. Je n'étais pas en fait contre la fermeture de la maternité de Quimperlé car j'aurais assisté à la pose de la première pierre du futur pôle femme-mère-enfant.

Sauf que je n'y ai pas assisté ! Ah la mémoire...

Je vais maintenant attendre patiemment l'interview de Guy Savin. Voire celle de Marcel Tusseau...ce sera l'ancien maire ou le candidat qui s'exprimera ?

Julien Gracq s'en est allé.

"Au-delà de ce qui arrive ou n'arrive pas, l'attente est magnifique".

Cette citation de Breton représente une partie de ce que Gracq a voulu faire comprendre dans son roman "Le rivage des Syrtes".

Un ouvrage qui aurait pu permettre à l'auteur de se voir décerner en 1951 Le Prix Goncourt. Qu'il refusa pour dénoncer (tiens déjà) les compromissions commerciales de tel ou tel prix littéraire.

Julien Gracq s'en est donc allé hier à 97 ans. Il y avait pour moi quelque chose d'intemporel dans cet auteur. Tout simplement mon auteur préféré. Jamais je n'avais imaginé qu'il puisse d'ailleurs être encore vivant...

Il a bercé mes années 90. Celles de mes études, celles où je lisaient beaucoup, énormément. Et Aldo le héros du "Rivage des Syrtes" a marqué cette époque.

Un ouvrage sur l'attente. L'attente de l'autre, des autres, l'attente du choc des civilisations, l'attente d'un évènement réel ou rêvé, sur fond de guerres, possibles ou imaginaires.

J'ai lu ensuite avec passion "Au Château d'Argol", "Un beau ténébreux", et bien d'autres ouvrages de Julien Gracq qui aujourd'hui habitent ma bibliothèque.

A côté d'un autre ouvrage de 1938, "Le désert des tartares" de Dino Buzzati.

Le temps des cadeaux

Je sais c'est pas très tendance.

Les cadeaux dans le vent cette année, c'est plutôt week-end thalasso et autre soins esthétique du visage voire un voyage spirituel et en amoureux en Egypte...

Mais bon on peut se détendre et se faire plaisir en cultivant son jardin.

Alors je vous propose que du bon, que du traditionnel ou presque.

On commence par "Conserveries et vie maritime" un ouvrage de Daniel Picol. Un amoureux de notre patrimoine auteur notamment du " P'tit train de Quimperlé à Concarneau " et du " Dessous des municipales en sud-Finistère 1870-1920". Oh fait Daniel tu pourrais peut-être aussi nous dévoiler en avant-première le dessous des municipales à venir à Moëlan et tant que tu y es celles du reste de la Cocopaq. L'histoire c'est bien mais le roman d'anticipation c'est pas mal non plus...

Un autre quimperlois-moëlannais, Bruno Geneste a lui commis son premier polar "Le cercle des pierres noires", dont l'action se situe en Pays Bigouden. Bruno Geneste est il vrai originaire de Penmarc'h. Et il est d'ores et déjà annoncé un deuxième polar dont l'action se situerait à Quimperlé et qui devrait sortir en avril.

Quimperlé et l'ouvrage de nos trois historiens Alain Pennec, Fanch Postic et Alain Gouriou. "Ces Quimperlois(es) qui ont fait l'Histoire".

Et celui de Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin : "Les noms de famille et leur histoire, de Quimperlé aux Montagnes noires".

Et sans oublier bien entendu la Bd de Trinka consacrée au Pays de Quimperlé." Balade en Pays de Quimperlé".

Bien voilà pour ceux qui se poseraient encore quelques questions existentielles sur les cadeaux à offrir.

Joyeux Noël

Qu'ai je fait ces dernières semaines ?

Comme c'est de saison. J'ai assisté, voire participer (je chante très mal) à trois "Père-Noël".Celui de la Cocopaq, très tôt cette année. C'était en effet le 9 décembre dernier à Clohars-Carnoët. Avec un constat à la clef. La Cocopaq a bel et bien grandie. Et les petits bambins étaient encore plus nombreux que par les années passées, impressionnés par notre Père Noël motard que vous aurez tous reconnu bien entendu.

D'ailleurs, à vous de jouer et de me dire qui se cache derrière notre "Père Gilbert" local.

Puis le Père-Noël de l'hôpital et enfin ce soir celui de la Mairie de Quimperlé.

L'occasion également pour moi de vous souhaiter de très joyeuses fêtes de fin d'année à vous toutes et tous.

Au menu de ces "vacances" ? Eh bien que voulez-vous c'est aussi l'époque qui le veut. Réflexion et atelier d'écriture. Cartes de voeux et autres documents...

Donc je vous demande de bien vouloir me "pardonner". Mais ce blog va prendre pendant quelques jours ces quartiers d'hiver, ou tout du moins un rythme un peu moins soutenu.

Un repos "mérité" avant un début d'année qui s'annonce bien chargé !

A découvrir avec "modération".

Une vie agitée. C'est le moins que l'on puisse dire.

Mais une voix et une musique qui ne peuvent laisser indifférent.

A découvrir avec "modération".

Plus facile d'ailleurs en ce moment sur le net que sur scène.

La diva annule tout !

La diva c'est Amy Winehouse.

Pays de Quimperlé, terre d'accueil, terre d'agricultures

En 2030 nous serons 917 669 finistériens selon l'INSEE, soit une augmentation de 5% par rapport à aujourd'hui.

Il n'est donc pas surprenant de voir notre territoire être également gagné par la croissance démographique.

50000 habitants en 1999, 66000 en 2030. Alors que ces 40 dernières années notre population est restée stable.

Quimperlé aura en particulier 2000 habitants de plus en 2008 qu'en 1999 soit 13500 habitants.

Et ces nouveaux habitants construisent.

D'où l'enjeu. Comment accompagner ce développement démographique, la croissance forte des constructions et sa conséquence directe : la consommation de foncier ?

Et donc comment modérer l'impact de la consommation de foncier sur l'économie agricole. Car tout m2 de consommé est un m2 de moins pour nos exploitants agricoles.

Quand on sait l'importance que revêt sur notre territoire l'agriculture et l'agro-alimentaire.

Le Programme Local de l'Habitat ou PLH de la Cocopaq situe clairement les enjeux : consommer deux fois moins de foncier que par le passé, soit un objectif de 28ha par an au lieu des 56 dans un contexte de croissance démographique soutenue.

Cela passe par des terrains à bâtir moins grands, donc par une densité plus forte, et par de nouvelles formes d'habitat. Mais aussi par un rééquilibrage progressif des constructions à l'échelle de notre territoire. Des objectifs très ambitieux.

Le PLH est le volet habitat du SCOT, le Schéma de Cohérence Territorial, en cours de discussion à la Cocopaq. Document d'urbanisme de référence pour notre aménagement du territoire pour les 15 prochaines années et opposable aux plans locaux d'urbanismes de nos 16 communes.

Ainsi, au delà de la consommation du foncier pour l'habitat, les questions de réserves foncières pour les activités économiques et autres infrastructures pour les déplacements sont également posées dans ce document.

D'où notre nouvelle rencontre cet après-midi avec la Chambre d'Agriculture avec laquelle nous avons mené un diagnostic agricole territorial pour bien mesurer les enjeux.

Cette rencontre s'est particulièrement bien déroulée. Preuve que ces derniers mois de rencontres, de discussions, de réflexions communes portent leur fruit et que nous en arrivons à une compréhension commune de ces enjeux et à une vision partagée du développement durable de notre territoire.

Au coeur de nos discussions de cet après midi la pression foncière sur les communes littorales et les conséquences que cela peut avoir sur la pérennité des exploitations agricoles. La pérennité des exploitations en secteur péri-urbain. Le développement touristique nécessaire de notre territoire et la possibilité de construire de nouveaux hameaux. L'application du Sage sur notre territoire ...

Notre SCOT devrait être approuvé par un Conseil communautaire en février. Ce travail fait en étroite relation et collaboration avec la Chambre d'Agriculture aura grandement contribué à la pertinence et qualité de notre démarche.

Pour un développement durable et solidaire du Pays de Quimperlé.

Pour en savoir plus : http://www.cocopaq.com/

Ligue communiste révolutionnaire

La ligue communiste révolutionnaire tractait samedi matin rond point du Coat-kaër. Leur "Aven Rouge".

Le document que j'ai sous les yeux m'a alors été remis par l'un de ses militants, auquel j'ai demandé s'ils avaient choisi une nouvelle fois de m'égratigner.

"Un peu" m'a-t-il été répondu.

Quelques minutes plus tard, entre la baguette et le journal, j'ai pris connaissance du "un peu". Je suis alors repassé au rond point, avant de rentrer à mon domicile, pour signifier à un autre de ses militants que cette fois-ci "ils poussaient un peu trop loin le bouchon".

Répond, répond ! m'a -t-il été rétorqué sur un ton que je vous laisse deviner.

En réponse je vous livre le "un peu" à votre libre appréciation.

" Hôpital : Depuis que la maternité a fermé à Quimperlé, papas et pompiers font la sage femme, ainsi le 13 et 17 novembre, il a été trop tard pour le transport des mamans vers Lorient et son nouveau pôle femme-mère-enfant. Le président du CA de l'hôpital a une défense prête pour un futur procès quand un malheur arrivera : "responsable mais pas coupable".

Ces mots me choquent profondément.

Il ne s'agit pas en effet d'une simple divergence d'appréciation sur le fond de ce dossier, celui de la restructuration de l'hôpital, de la fermeture de la chirurgie et de la maternité. D'ailleurs, j'aurai aimé savoir ce qu'un président de CA de la LCR aurait fait dans les mêmes circonstances. Mais cela nous ne le saurons jamais.

Mais de me rendre responsable et coupable d'une mort éventuelle d'une mère et de son enfant.

Car vous l'aurez compris pour les militants de la LCR, qui n'en sont pas il est vrai à un procès d'intention près, je serai responsable et coupable d'un tel drame s'il venait à survenir !

Je suis tout simplement abasourdi par l'extrême violence et gravité de ces propos.

La Ligue communiste révolutionnaire a annoncé qu'elle souhaitait présenter une liste aux prochaines municipales à Quimperlé.

Visiblement le ton est donné...dans la dignité qui sied à cette organisation.

La pagaie de la discorde

C'était hier soir à Locunolé.

Au menu de notre conseil communautaire une question importante.

Celle de la mise à disposition de terrains appartenant à la Cocopaq et situés à Kermec en Tréméven au bénéfice de la Ville de Quimperlé pour que celle-ci puisse réaliser la base nautique de canoë kayak pour le CKCQ...vous me suivez j'espère...

La commune de Tréméven ayant elle même délibéré il y a quelques semaines pour mettre également à disposition un terrain pour ce même projet...

En résumé la Ville de Quimperlé va construire à Tréméven, commune voisine, une base nautique sur des terrains mis à disposition par la commune de Tréméven et la Cocopaq. C'est plus clair ?

Oui. Mais cela ne vous semble malgré tout guère cohérent. Vous avez raison ! Mais que voulez-vous !

Enfin... Cette première question n'a pas fait de difficultés. Vote à l'unanimité. Comme la plupart des autres questions soumises au Conseil communautaire. Le consensus y étant généralement de mise.

Puis vint la question de la participation financière de la Cocopaq à ce projet. En 2003, après un débat nourri, la Cocopaq avait en effet refusé de prendre la maîtrise d'ouvrage de ce projet.

La Ville de Quimperlé après une longue réflexion a alors pris la décision de s'engager tout en demandant à la Cocopaq de participer au financement de ce projet à hauteur de 150 000 euros maximum, soit la même participation financière que cette dernière.

Le vote fut plus partagé. 34 voix pour, 12 voix contre et 9 abstentions.

Alors que ce projet est manifestement d'intérêt général, que le CKCQ est le club non pas de Quimperlé mais de tout le Pays de Quimperlé (eh pourquoi pas d'ailleurs le rebaptiser CKCPQ, le symbole serait fort), qu'il contribue au développement sportif, touristique de notre territoire, qu'il permet aux enfants de nos écoles de découvrir cette pratique nautique.

Un projet exemplaire, moteur, porteur de dynamisme et de valeurs, fédérateur. Le sport est en effet un formidable vecteur d'identité pour un territoire.

Eh bien non une partie des élus, plus ou moins les mêmes qu'en 2003, ont considéré que ce projet était l'affaire de la seule ville de Quimperlé. Quand bien même la Cocopaq soutient d'ores et déjà le club au travers de la prise en charge des séances des scolaires et des frais de transports de ces derniers pour se rendre sur la base nautique.

Que penser de cette situation ? Que la démocratie s'est exprimée et qu'une majorité s'est dégagée. C'est un fait.

Pour autant je ne peux me satisfaire pleinement de cette situation tant la force de ce projet aurait mérité l'adhésion de l'ensemble des élus et l'unanimité.

Le clivage gauche droite (seuls deux élus de cette sensibilité ont voté pour), une conception différente de ce qu'est l'intercommunalité, de ce que doit être notre projet de territoire, ont pesé immanquablement sur ce débat. La volonté de ne pas accompagner la ville de Quimperlé, car ville de Quimperlé également.

C'est regrettable, attristant, surtout pour ce club, ses bénévoles, ses salariés, ses adhérents, qui  méritaient la reconnaissance de tous.

Dommage. Mais maintenant c'est vers l'avenir qu'il nous faut nous tourner. Et sans cette base, le club ne pouvait raisonnablement l'envisager sereinement.

Alors, vivement que cette base soit enfin construite. Ce club a trop attendu. Depuis 2000 il oeuvre dans des conditions précaires. Et à n'en pas douter un nouveau recul aurait pu lui être fatal.